dimanche 3 novembre 2013

Choc cinématographique !

La semaine dernière, j'ai enfin découvert "ALABAMA MONROE".
Il m'aura fallu une bonne semaine pour pouvoir en parler sans me poser énormément de questions, tant sur le film que sur moi-même... Je ne sais pas si on peut dire que c'est un chef-d'oeuvre cinématographique mais sa construction, son thème, ses personnages ne peuvent laisser indifférents.
Le pitch est simple: on suit l'histoire amoureuse de 2 personnes qui vont construire leur petit univers autour d'un enfant, puis tout perdre suite au cancer de leur petite fille.
Ce film est un hymne à la vie et sa monstueuse injustice. Le tout porté par une bande originale exceptionnelle (à grosse tendance blue-grass puisque que les 2 protagonistes font partie d'un groupe).
L'Américanisation proposée ici ne repose pas sur le mode de consommation mais surtout l'idée du Rêve américain et tout ce qu'il sous-entend: l'accès à une parcelle de bonheur pour tous, surtout si on revêt d'une part d'originalité. Mais cette vision est fortement connotée négativement par le réalisateur Félix Van Groeningen ("La merditude des choses"): le passage emblématique du film et de tous les évènements qui s'y déroulent se trouve résumé au moment où les parents sont à l'hôpital auprès de leur fille mourante. Le père lui explique la théorie des étoiles, soleils déjà morts lorsqu'on les observe dans le ciel... On ne peut échapper à la double énonciation dans ce passage: la petite fille ne peut plus s'en sortir, et même plus loin l'amour entre les 2 parents est déjà mort. Il suffit juste d'attendre... Pfff.
Illustration de mon analyse: les tatouages d'Alabama. Ses tatouages représentent des étapes de sa vie. Elle explique pourquoi elle a ses tatouages vers le dernier tiers du film. Pour ne pas spoiler, je ne le dévoilerais pas ici.
Malgré toute cette mélancolie, le film ne sombre jamais dans le patos, mais nous laisse toujours entrevoir une force qui porte les personnages vers peut-être pas de l'optimisme, mais du moins de l'énergie de vivre... Jusqu'à ce que...
Le montage du film, la photographie, le jeu des acteurs ainsi la composition même des personnages font de cette oeuvre un moment incontournable du cinéma.
 
Je ne sais pas si j'aurais la force de le revoir mais j'en brûle d'envie.
A voir IMPERATIVEMENT mais surtout juste après le film, faire une bringue d'enfer avec ses amis, sa famille, et leur dire, pardon leur hurler, qu'on les aime !
Même si je n'ai pas verser de larmes durant le film, je crois que c'est la première fois que je pleure intérieurement et que j'ai envie de crier mon amour de la vie malgré toutes les vacheries !

MERCI Félix Van Groeningen pour ce moment de pure grâce.

 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire