samedi 27 septembre 2014

Lucy... not in the sky

 
Je viens de voir le dernier Besson. Au moins ce film permet de comprendre que Besson n'est pas Tarantino; qu'il n'est pas Otomo; qu'il n'est pas Chan-Wook Park; qu'il n'est pas Rodriguez; qu'il n'est pas Terence Malik; ... Bref il n'est pas !!!!
 
Je n'arrive pas à savoir si son film est un hommage au cinéma ou simplement un repompage de ce qu'on a pu voir dans le cinéma coréen, européen et hollywoodien ces dernières années. On a tous compris que M. Besson veut marquer le cinéma français, qu'il aime le cinéma international et qu'il veut lui rendre hommage. Mais bon pas à n'importe quel prix. Ces citations de genres totalement différents finissent pas noyer son sujet dans un imbroglio incompréhensible et incohérent.
 
Seule la plastique superbe de Scarlett Johansson sauve un film d'une platitude incroyable, d'un stéréotype convenu, d'une intrigue sans queue ni tête, où seul le destin de l'héroïne serait le point intriguant mais on arrive à comprendre au bout d'un quart d'heure le dénouement de l'histoire. Et que dire de l'ouverture du film où 2 personnages filmés en cadrage serré débattent pendant des minutes interminables (cf Pulp fiction), mais ici l'homme veut quelque chose que lui refuse la jeune fille rencontrée quelques heures plus tôt (petit clip en flashback d'une soirée disco ethylo pourrave). L'insistance de l'homme apparait bien sûr très vite pesante et on se doute que ce gars n'a pas l'air bien net. C'est ce moment que choisi notre grand réalisateur pour glisser une image subliminale d'une souris près d'une tapette à souris !!! Punaise, faut vraiment qu'il arrête de nous prendre pour des cons ! Et puis suivent 15 minutes de métaphore filée d'un univers qui évoque la jungle, les bêtes sauvages et des scènes de safari. Pffff... Et je passe sur les multiples invraisemblances et sur la fin à la manière de "Tree of life" de Malik, mais en plus chiant, c'est dire.
 
Et si on n'avait pas compris que le film portait un symbolisme fort, on nous fait un premier plan en ouverture sur un australopithèque, lucie. Tiens vous aurez compris le message: la première femme de l'humanité, même prénom que l'héroïne; si si je vous assure. D'ailleurs si vous avez pas bien compris on le répète dans le film plusieurs fois... Alors du coup notre Lucy serait la première femme... Non quand même pas capable d'obtenir des pouvoirs comme celui d'être à l'origine de la création du monde ? Non il va pas oser... Ben....j'ose même pas l'écrire...
 
Une amie me disait à la sortie du cinéma que ce film était digne d'Azomiv... Je pense qu'il doit se retourner dans sa tombe ! A mon avis, Besson quand il a fait son film, il devait écouter Lucy in the sky with diamonds...
 
Là pour éviter de me fâcher avec la SF, je vais me prendre un petit roman de Philip Dick pour renouer et me réconcilier avec le genre.
 
Bref j'ai vu Lucy, et je le reverrai pas. 

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